Carnet de route
WEEK-END GIRL POWER (2 MECS, 8 NANAS) DANS LES GORGES DE L'ARDECHE 18-19 JUIN 20
Le 24/06/2016 par Michel DRUERE
WEEK-END GIRL POWER (2 MECS, 8 NANAS) DANS LES GORGES DE
L’ARDECHE 18-19 JUIN 2016 :
VIRE AERIENNE, GAZ ET EAU… POINT DE VUE D’UNE NOVICE
Participants : Audrey, Fabien, Laura, Estelle, Galou, Isa, Michel, Lysiane, Brynhild, Zoé
Le groupe se rejoint au complet le vendredi soir au gîte rural de St Remèze. Michel, Lysiane et les 3
sœurs Maingue nous y attendent avec une petite tisane agrémentée de croustillantes anecdotes de
spéléo…
Samedi –Grotte de la vire de Mayaguar (Bidon 07)
Départ enthousiaste pour Mayaguar que personne ne connait encore : les repérages effectués en
amont, avec une mauvaise météo, n’avaient pas permis d’aller jusqu’à l’entrée.
Après une courte marche d’accès, Audrey installe vite une première corde de rappel, puis une
seconde, une troisième… avant que Michel n’aille récupérer la première pour continuer. La vire est
longue et de plus en plus escarpée, avec une vue imprenable 100mètres au dessus des gorges de
l’Ardèche. L’accès est qualifié d’aérien sur le topo… On ne sera pas déçus. Les cordes de rappel se
transforment en une via corda d’une quinzaine de mètres. Le passage aérien sera fastidieux et riche
en émotions, mais Audrey et Fabien sont là pour rassurer et accompagner ceux qui en ont besoin.
Nous finissons par arriver à l’entrée, fenêtre étroite et poussiéreuse… On s’y engouffre la tête la
première pour arriver après quelques mètres de progression dans une vaste cavité confortable.
Mais… les essoufflements s’installent après quelques secondes, le temps de faire un rapide tour
d’horizon, on comprend vite que le taux de CO² doit être très élevé ! Les premiers ressortent avant
que les derniers ne soient rentrés. Apprentissage du jour : rien n’est jamais gagné ; il ne suffit pas de
trouver l’entrée pour pouvoir explorer !
Retour par la vire après une petite pause pic-nic (il est déjà 15h). On prend le temps de profiter du
spectacle (avec le son en prime) des canoës qui descendent les gorges à grand renfort de cris dans
les minis rapides.
Soirée couscous (ramené par Estelle !) pour achever cette belle journée riche en surprises.
Dimanche – Aven Cordier, Event de Foussoubie (Salavas 07)
RDV au camping de Salavas à 9h (traversée nécessaire pour accéder à la cavité).
Petite grimpette dans les bois, montée à la corde, traversée de corniche sur corde de rappel et nous
voilà déjà à l’entrée (en moins d’1/2h)… aux côtés d’un beau figuier et de ses racines imposantes.
Un boyau tortueux nous amène à un premier puits de 40m (un beau P40) surmonté d’une petite
balançoire (!). C’est le test du descendeur, du frein, d’un passage de déviation… Le fond du puits
donne sur d’immenses galeries et offre diverses options ; c’est l’occasion d’explorations multiples
en tous sens. Une étroiture nous amène à une petite salle magnifique dont le plafond est orné de
fistuleuses blanches. Une petite pancarte nous invite à ne pas aller au-delà afin de préserver cet
endroit un peu magique. Le groupe finit par se rassembler pour suivre le parcours prévu. La
progression se fait sans difficultés entre vaste salle remplie de concrétions, courtes étroitures,
parterre de bouts de roches, multiples explorations en culs de sacs… jusqu’à un second puits en
pente où Audrey installe un fractio. Le fond du puits nous amène aux vasques de sortie qui donnent
sur les gorges de l’Ardèche. Michel part en éclaireur, suivi de Lysiane ; il revient mouillé jusqu’à la
poitrine (l’eau devrait donc m’arriver au nez…). A leur suite, Isa et Laura partiront « tester » la
sortie. Même conclusion : les vasques n’en forment plus qu’une, la quantité d’eau est trop
importante, la vision du « bout du chemin » trop incertaine (passage la tête sous l’eau ? longueur du
passage ? sortie inondée ?) pour prendre le risque de sortir par là. Après un rapide casse-croûte,
nous entreprenons de faire demi-tour par petits groupes. La difficulté se trouvant dans la remontée
des puits, inutile de se suivre à la queue leu leu. C’est l’occasion de tester la remontée sur corde
avec croll ® , poignée et pédale. Premier puits nickel, même avec passage du fractio ; second puits :
mes bras sont contents d’arriver au bout des 40m !
Repos et manipulation de sécurisation sur la balançoire avant le cri tant attendu « libre » et la
montée du suivant… Reste le franchissement du boyau aux racines de figuier et c’est la sortie.
Lumière et ensoleillement au RDV, Lysiane immortalise les sorties contre un bout de chocolat !
L’attente des suivants -jusqu’à Audrey et Fabien qui déséquipent- se fait sur la corniche en suivant
inlassablement le spectacle vivant de la descente des gorges…
Tout le monde est là, Isa reçoit la palme du mérite pour avoir bravé son vertige à grand renfort
d’auto-encouragements pour la descente et surtout la remontée du P40 (sur laquelle elle a même fait
la course avec Galou !) qui s’ajoute au passage de la vire de Mayaguar.
Descente quasi silencieuse par les bois pour rejoindre le camping puis la voiture. Les esprits sont
encore un peu dans la grotte. Passage rapide au gîte avant la route du retour. C’est « soir de match »
à Lyon, on choisit de rentrer par le col de la République après avoir pris congé des Mainguettes qui
repartent vers Grenoble.
Merci à Audrey et Fabien pour leur encadrement sans faille et leurs explications passionnées, merci
à tous pour les conseils avisés, la bienveillance et la sympathique ambiance de weekend. Mention
spéciale à la voiture de Fabien qui a transporté 5 personnes et leur matos sur 600kms !
Bilan perso
*J’ai aimé…
- Cette pause hors agitation humaine, hors du bruit et des considérations sociales, hors du temps…
- La conception du temps sous terre et cette façon de penser qu’ « on n’est pas à 2h près ! »
- L’exploration, la découverte, l’inattendu
*J’ai pas aimé…
Je cherche encore !
Zoé