Carnet de route

Randonnées au dessus de la Bérarde . Du 20 au 24 juillet 2020

Sortie :  Randonnée La Bérarde du 20/07/2020

Le 27/07/2020 par BERAUD Bernadette

Randonnées au dessus de la Bérarde : du 20 au 24 juillet 2020

Séjour organisé par Jean Paul Palabost

Le lundi 20 juillet, 12 cafistes quittent Roanne à 6h30 du matin pour rallier La Bérarde.

Notre première randonnée est prévue sur le trajet, avant de rejoindre le refuge : montée au lac Lauvitel, le plus grand lac du massif des Écrins  (altitude : 1530 m), situé sur les hauteurs de la commune de Bourg d'Oisans, dans la vallée du Vénéon . Notre rendez-vous est fixé à 10h, mais c’est sans compter les gros travaux sur l’autoroute dans Grenoble ! Nous parvenons à nous regrouper vers 11h, sur le parking de la Danchère. Nous ne sommes pas les seuls, loin de là. Notre petit groupe monte donc une voie bien pavée, « l’itinéraire serpente sur l’énorme éboulement qui est à l’origine de la formation du lac, dans une ambiance ombragée et bucolique », avec un dénivelé d’environ 560mètres. La montée voit notre petit groupe se disloquer, et les lieux de pique nique s’organisent en fonction de l’avancée des petits groupes. Le lac est magnifique bien sûr, mais ses berges sont envahies par un flot de ‘bipèdes’ désireux de se rafraichir dans ses eaux, ce qui il faut le dire, gâche un peu le paysage !!

La descente permet au groupe de se reconstituer et nous reprenons ensemble la route pour la Bérarde, hameau situé à une trentaine de kilomètres de St Christophe-en-Oisans,altitude 1713m. La route a été beaucoup améliorée, mais elle reste encore impressionnante par son étroitesse et ses paysages vertigineux. Cette route est régulièrement coupée en hiver à partir du hameau de Prés-Clos en raison de la neige et des nombreux couloirs d’avalanche.

« La rencontre du torrent des Etançons et du Vénéon a façonné un fond de vallée propice à l’installation du hameau. Entourée de sommets élevés (3 000 à 4 000 m) longtemps restés indomptables, La Bérarde est le point de départ des plus belles courses du massif des Ecrins comme la Meije ou les Bans. Ce qui a fait de ce petit village la Mecque de l’Alpinisme. ». « La richesse naturelle et le caractère sauvage de cette vallée glaciaire n’a pas d’équivalent et en fait un territoire idéal pour la randonnée. » « Aujourd’hui, ce hameau n’est réveillé en hiver que par les randonneurs à ski ou les habitants les plus courageux qui y viennent à pied, en raquette ou en ski. Mais il reste habité par de nombreux Bérardins du printemps à l’automne ».

Nous nous installons au chalet alpin de la Bérarde, géré par le CAF Grenoble-Oisans. Nous disposerons de quatre chambres, dans une aile du chalet, nous permettant de ne pas être « mélangés » aux autre groupes ( corona oblige ! ).

Mardi 21 juillet :

Déjeuner fixé à 7h30 pour toute la semaine. Départ 8h20 du refuge, pour une randonnée classique qui nous permettra de rallier le refuge de Temple Ecrins. Le sentier démarre au bout du village et longe pendant 1h environ le Vénéon, pour atteindre d’abord le refuge du Carrelet : « Refuge principal fermé et non gardienné passé sous gestion libre en location saisonnière. Présence d'un local d'hiver avec 10 places de couchage ; Pas de moyen de chauffage ». Une petite déception nous attend : le beau robinet de la fontaine a disparu et la fontaine est tarie !

 « Commence ensuite l'ascension jusqu'au Refuge de Temple Ecrins. On quitte alors le sentier principal pour prendre le chemin qui monte sur la gauche au croisement. On progresse alors dans une forêt de pins à crochets : la forme que peut prendre certains troncs en dit beaucoup sur la rigueur du climat ! A la sortie de la forêt, on a une vue magnifique sur le Glacier de la Pilatte, source du Vénéon. On atteint alors la prairie alpine ». (un peu moins de 500 m de dénivelé et 54 épingles sur le sentier !)

A l’arrivée à Temple Ecrins, certains souhaitent monter un peu plus, en direction du col de la temple. Mais nous ne persévérons qu’une demi-heure, l’heure et le temps un peu menaçant ne nous permettant pas d’aller au-delà.

Pique-nique  au refuge de temple Ecrins , avec une vue splendide sur le glacier

Information techniques : www.temple-ecrins.com ›

• Arrivée: Refuge Temple Ecrins - 2410 m
• Dénivellation: 700 m ( depuis la Bérarde)
• Temps: 2h45
• Difficulté: 2 (peu difficile)

La descente débute en ‘troupeau’ car 2 autres groupes se sont joints à nous ! Nous prenons vraiment  notre temps pour faire des photos, ‘buller’ couchés dans l’herbe, et nous rassasier de myrtilles  ou d’airelles, je vous laisse choisir car les différencier est assez compliqué ! Le temps se maintient gentiment. Après le repas, nous nous rendons à une conférence sur le secours en montagne, présentée par les deux gendarmes en fonction au hameau. Là, nous avons confirmation du fait que les accidents de randonnée sont les plus nombreux statistiquement par rapport aux autres sports de montagne.

Mercredi 22 juillet :

Départ depuis le refuge. Afin de répondre aux besoins de chacun, deux équipes sont constituées : elles monteront toutes les deux, chacune à son rythme, au refuge du Châtelleret, (altitude 2232m), sous la face sud de la Meije. « Facile d’accès, le refuge du Châtelleret vous ouvre les portes de la haute montagne. Lieu du premier bivouac de Pierre Gaspard lors de la première ascension de la Meije, le refuge est un lien entre le monde d’en bas et les cimes »

Le repas s’organise au refuge du Châtelleret pour une équipe. L’autre, poursuit sa course dans le vallon des Etançons jusqu’à l’extrémité la plus haute de la moraine (environ à 2700 m d’altitude), en direction du refuge du promontoire qui mérite vraiment bien son nom. Le pique-nique est écourté par l’amoncellement de nuages qui nous incite à redescendre. Tant pis pour le dessert ! Et nous n’essuierons que quelques gouttes de pluie, juste le temps de ‘équiper, puis , pfutt, plus rien !  Nous avons bien profité de la vue sur le glacier carré de la Meije.

Et c’est dans cette descente magnifique que nous allons parfaire nos connaissances : pour ceux qui pratiquent le ski, avez-vous jamais pris une pioche ? oui, j’ai bien dit une PIOCHE ? Ben ce n’est pas un outil de jardin, mais une sorte de remonte pente en bois, pour deux personnes ( de même calibre, il vaut mieux !). Regardez sur le net.

La soirée verra le déclenchement d’un orage : roulements de tambour et pluie .

Jeudi 23juillet :

Magnifique : l’orage est passé et le ciel est tout bleu ! Certains parmi nous ont gardé leur force les jours précédents pour celle-là de rando : refuge du Soreiller au pied de l’aiguille de la Dibona (altitude : 2719m) .

Informations techniques : www.iseretourisme.com

• Départ : Saint-Christophe-en-Oisans (hameau des Étages),

• Dénivelé : 1139 m
  Durée A/R : 2h45 aller, 2h retour
  Distance : 4,6 km
  Niveau technique : facile / physique : modéré

L’itinéraire commence au hameau des Étages (1597 m), 3 km en dessous de la Bérarde, et prend immédiatement de la hauteur à mesure qu’il remonte le ruisseau d’Amont. Le chemin sans être difficile est cependant très aérien et la plus grande vigilance est recommandée, pendant toute la montée dans la gorge. La pente étant soutenue, la vue ne tarde pas à se dégager progressivement en direction du Vallon des Étages au sud, de l’autre côté de la vallée du Vénéon, vers le Dôme des Écrins (4015 m) et l’Ailefroide (3954 m) à l’est, puis vers le Cirque du Soreiller au-dessus du chemin. On aperçoit rapidement la célèbre Aiguille Dibona (3131 m) qui semble totalement hors d’atteinte. À son pied, on distingue à peine le Refuge du Soreiller tellement il paraît écrasé par la muraille constituée par les différents sommets du Soreiller (3380 m à l’Aiguille Orientale du Soreiller).La dernière partie de l’itinéraire de montée, (encore 400m à grimper) , de moins en moins soutenue, est finalement plus longue qu’il n’y paraît, mais on ne se lasse pas du panorama superbe sur les hauts sommets du secteur. En parvenant au Refuge du Soreiller (2730 m) en début de journée, on peut apercevoir le beau spectacle des grimpeurs escaladant la Face Sud de la Dibona, dont le départ s’effectue quelques dizaines de mètres derrière le refuge.

Le début de la randonnée est ponctué des rotations de l’hélicoptère qui ravitaille les refuges environnants. D’ailleurs, nous allons pouvoir admirer la livraison de légumes et fruits de ce refuge, livraison qui nous fait rêver !

Nous prenons bien notre temps encore une fois pour pique-niquer au refuge et Chantal fête ses 10 ans de CAF sur ce site ! La descente nous verra prendre bien notre temps, mais la chaleur s’accentue dans la gorge et le soleil brûle en fin de randonnée.

Après le repas, comme chaque soir, quelques-uns ont encore envie de marcher, et nous faisons une petite promenade digestive dans le hameau.

Vendredi 24 juillet :

C’est le dernier jour mais on en veut encore ! Nous redescendons en voiture jusqu’au hameau des Etages. De là, nous empruntons la rive gauche du Vénéon, en direction du site du Plan du lac, situé sur notre trajet de retour. Les chauffeurs ‘se sacrifient ‘et emmènent les voitures jusqu’au site du Plan du Lac d’où ils emprunteront le même sentier, mais en montée pour nous rejoindre. Le pique-nique s’organise en cours de randonnée. On est bien, le parcours est ombragé, on a envie de traîner…. Oui mais il faut bien s’en aller, hélas !

Le sentier est parallèle à la route de la Bérarde, surplombe tout le long le Vénéon, et nous permet d’admirer les nombreuses cascades jusqu’à notre but final : la cascade de la Pisse, provenant du vallon d’ardoises de Lanchâtra et qui se jette dans le Vénéon.

Au plan du Lac, un moment convivial autour d’un verre nous permet de remercier Jean-Paul et Séverine pour l’organisation de ce séjour et l’accompagnement en cours de randonnée.Leur complicité nous offre la possibilité de disposer sur les mêmes randonnées de deux types de parcours, selon les capacités et envie de chacun. Et c’est très agréable car cela permet de pouvoir toujours «  sortir en rando » avec les « copains ».

Merci beaucoup Jean-Paul et Séverine