Carnet de route

Sortie alpinisme aux Chapieux - du 9 au 11 août
Le 25/08/2020 par Séverine Palabost
Après le confinement, la saison d'alpinisme paraissait bien compromise et il était difficile de faire des projets de sorties. Finalement, Yves et Jean-François ont quand même réussi à nous trouver un week-end prolongé pour profiter de la montagne qui nous avait tant manquée !
Ce dimanche 9 août, nous sommes donc 3 à partir de Roanne : Yves, Jean-François et moi. Nous arrivons en fin de matinée aux Chapieux et, organisation au millimètre près, puisque Sylvain arrive en même temps que nous au parking, ça c'est de la précision !
Il fait grand beau (et chaud, même en altitude !) Nous pique-niquons puis prenons la navette jusqu'au parking des Lanchettes. Cette fois, c'est parti direction le refuge Robert Blanc. La montée se fait tranquillement, en profitant du magnifique paysage. Sur la fin, Yves nous fait prendre le chemin « touristique » au milieu des dalles histoire de faire une petite variante sympa. La fin d'après-midi se fait sur la terrasse du refuge, au soleil.
Le lundi matin, grasse matinée puisque nous partons vers 7h en direction du col du Mont Tondu. Passage de câbles et arrivée au col où nous découvrons un superbe paysage. Nous descendons un peu pour prendre le glacier et monter jusqu'au 1er sommet : le Pain de Sucre. Magnifique vue sur le Mont Blanc, le refuge des Conscrits et le glacier de Tré la Tête qui s'est bien réduit...
Nous continuons ensuite sur l'arête jusqu'au Mont Tondu. Passage de rocher où il faut faire attention où l'on met les pieds mais la vue est superbe !
Une fois arrivés au sommet, les nuages arrivent et le Mont Blanc met son « chapeau ». Nous ne tardons pas à redescendre et prenons même la pluie mais ça ne dure pas, même si le ciel reste encore bien gris par endroit. Nous rentrons au refuge par le même chemin.
Après le repas, Jean-François nous fait réviser le mouflage. Petit à petit, on progresse mais il y a encore du boulot avant d'être autonome !! Et puis il faut le reconnaître : entre s'exercer « pour rire », en tongs, à côté du refuge, et devoir sortir quelqu'un qui est vraiment tombé dans une crevasse, ça n'a rien à voir ! Mais bon c'est un bon exercice et à force on va bien finir par se rappeler de tout (...enfin on espère !)
Le soir, gros orage, les montagnes en face ont même été poudrées de blanc... Grosse question pour demain : on y va ou pas ? Il ne faut surtout pas qu'on prenne l'orage sur l'arête... Finalement, la décision est prise : déjeuner à 4h30 et on verra ce que ça donne une fois sur la moraine.
Le lendemain, départ de nuit, l'orage est passé, le ciel a l'air de vouloir se dégager. Au lever du jour : soleil, nous ferons donc l'arête des Lanchettes. La première partie se fait dans les rochers, escalade facile puis passage sur l'arête, une fois d'un côté, une fois de l'autre, toujours avec une vue magnifique. Pour la deuxième partie nous mettons les crampons et arrivons au sommet du Dôme des Glaciers. De là, vue splendide à 360 degrés, on voit même l'arête que nous avons faite hier et qui paraît bien effilée vu d'ici !
Après avoir admiré la vue, nous ne traînons pas car il fait chaud et la neige fond déjà pas mal. Descente entre les crevasses, passage sur quelques ponts de neige mais arrivée sans encombres en haut de la moraine. Et maintenant c'est moins drôle : descente de la moraine très raide et trèèèès longue ! Certains se rappellent avec regrets les sorties d'hiver au Dôme des Glaciers où la descente se fait sans difficultés, jusqu'en bas sur les skis... et oui là ça fait mal aux pieds et aux genoux !
Après cette bonne descente, nous arrivons à l'arrêt de bus où nous attendons la navette pour redescendre aux Chapieux. Nous avons une heure d'avance mais ça tombe bien car certains ont rangé leur ticket de navette dans une poche mais au fait... quelle poche ?? ...ou alors dans le portefeuille qui est au fond du sac sous la doudoune, les crampons, le baudrier.... Bref, nous en profitons donc pour vider nos sacs et chercher le fameux ticket ! Nous admirons aussi au passage l'habileté d'un pilote d'hélicoptère qui fait la liaison entre le parking et le refuge pour transporter les employés qui entretiennent les bâtiments.
Merci à Yves et Jean-François d'avoir trouvé cette idée de sortie malgré les conditions compliquées aussi bien au niveau sanitaire pour l'accueil dans les refuges qu'au niveau conditions d'alpinisme où, avec la chaleur, il est de plus en plus difficile de trouver des courses faisables en cette saison.
Nous en avons bien profité et nous sommes prêts à recommencer !!