Carnet de route

"JUJU" Express ... découverte dans l'Ain

Sortie :  découverte spéléo ... du 16/01/2021

Le 26/01/2021 par Michel Druère

Devant le portail du club, si le froid peine à écarquiller certaines paupières, la motivation est tangible. Solange manque à l'appel faute de licence renouvelée … c'est benêt mais trop tard !

A six heures trente nous démarrons, un quart d'heure plus tard Christian saute dans la première voiture, ça roule ! ... mais pas trop vite car les bords de route du Pin Bouchain sont verglacés.

Comme envisagé, nous sommes pile-poil au rendez-vous de 8h30, garés sur le parking de la carrière « réservé » à la grotte de La Courbatière, Cambourne d'En Perrucle ou « Juju » pour les intimes, c'est comme on préfère ! Jean-Christophe débarque tout droit de « Sainté », pas de risque ainsi de faire le pied de grue sur un coin de trottoir ! :-)

- 4° au thermomètre, ça pique un peu au sortir de la tiédeur de nos véhicules et nous ne traînons pas pour s'équiper. Chacun propose son petit coup de main à Nadia qui découvre là son harnachement.

N'avons nous rien oublié ? (...à part café et croissants) on peut verrouiller les autos ... Clic-clac !

Aussitôt est donné l'assaut du raide sentier menant à l'entrée des « Buis » par Fabien, Christian, Jean-C, Gigi, Jojo et Nadia bille en tête ; Isa et Murielle m'attendent un peu, mes démarrages à froid sont poussifs. D'après le proverbe chinois : « les jeunes courent vite mais le vieux (re)connaît le chemin » et je ne rate pas la bifurcation vers les Buis... premier arrivé ! Enfin, juste après un groupe de spéléos lyonnais (clan des Troglos) révisant quelques manipes et qui, courtoisement, nous laissent pénétrer d'abord dans la cavité avec une précision toute helvète : il est 9h30 tout juste .

Quel contraste de température dès le seuil franchi avec cette douceur moite (dense buée sur les binocles en cadeau !) et cette chère odeur de terre humide si particulières.

Au pied du Toboggan, nous optons pour le réseau inférieur. Jean-C équipe le premier puits de 6m, Murielle enchaîne, installant une déviation au passage tandis que Fab initie Nadia, élève attentive, aux techniques de descente ; nous filons tous à la suite dans le tuyau. Le parcours est plaisant entre les gours qui débordent, les vasques sont profondes ce qui rajoute à la joliesse de cette galerie. Quelques bottes font le plein mais aucune baignade inopinée n'est à proclamer !

Salle de la Cathédrale, une pose grignotage s'impose, sans négliger de s'hydrater. Fab, escorté par Jean-C, nous « cuisine » un aménagement du second P6 « aux p'tits oignons » le tout assorti d'une « dèv » impeccable pour un atterrissage en « plein mille ». Nadia, sans trop de questionnements, se débrouille à merveille, regroupement général dans une ambiance chaleureuse au fond du trou.

Nous reprenons notre progression vers la « Sableuse » qu'après quelques coups de racloir (celui-ci toujours aussi lourd qu'est étroite la chatière !) six d'entre nous franchiront sans écueil.

Joël calibre, tente le coup … et considère le laminoir « hors gabarit » ! Gigi ausculte l'orifice, puis estime qu'elle n'est pas prête pour cet exercice ! Je m'y pointe aussi frileusement, engage ma « mauvaise épaule », bataille un peu ... pour en fin de compte, enclencher une marche arrière malaisée dans le pentu graveleux. Une déconfiture collective mais qu'importe, même pas froissés !

D'ailleurs nous percevons déjà le barouf de nos compagnons sur le retour, « renfougnant » rageusement dans les gravettes. Tout ce petit monde rajuste son attirail largué avant l'épreuve et regagne la Cathédrale pour y « casse-croûter », car l'air de rien, se faufiler dans les boyaux ça creuse considérablement !

La remontée du puits n'est quasi qu'une formalité, expertement gérée par Fabien.

Le cheminement de rentrée passant par la galerie haute s'avère moins aquatique mais tout aussi glissant, ponctué d'embardées cocasses !

La descente du Toboggan sur les fesses bien entendu, elles ne sont pas faites que pour s’asseoir, se passe comme une lettre à la Poste mais, grâce à la main-courante des lyonnais (… mais où sont-il passés au juste ?), personne ne glisse dans la boîte profonde de six mètres, juste en contre-bas. Fab récupère notre corde restée ballante après notre passage de ce premier obstacle et nous rejoint à proximité de la sortie. Nous n'avons pas dérangé le moins du monde une chauve-souris scratchée au plafond du dernier vestibule … heureusement que Gigi ne l'a pas aperçue, ça aurait fait du grabuge !! :-) 

Il est près de quinze heures lorsque nous retrouvons la froidure extérieure, tous ravis au terme d'une formidable « évasion » de cinq bonnes heures.

De brefs au-revoir en se promettant une visite plus étoffée à la première occasion ; programme magistralement respecté, bravo Fab, nous serons tous dans nos pénates avant le « couvre-feu » … Dure réalité !

Fabien, Ghislaine, Joël, Murielle, Isa, Nadia, Christian, Jean-Christophe et votre chroniqueur ...

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