Carnet de route

Les Balcons deTermignon
Le 21/09/2025 par RICHARD Christian
Samedi 06 septembre 2025, 7 h du matin, nous sommes 10 CAFistes à prendre la route en direction de Termignon et de la Vanoise.
Michel et Eliane ont reconnu et préparé les parcours effectués pendant les 4 jours. Leurs choix se révèlent pertinents et efficaces.
La belle météo des 1ers jours promet une dégradation pluvieuse pour lundi et mardi. On évoque même la possibilité d’écourter le séjour. Nous sommes à la recherche du moindre zéphir de réseau pour suivre l’évolution des prévisions sur nos téléphones.
Finalement, la situation se révèlera moins mauvaise que prévue. Avec un brin de chance, nous parviendrons presque à passer entre les gouttes.
Jour 1 : 06 septembre: Montée au refuge du Plan du Lac
11 h du matin, nous arrivons au parking du Coêtet au-dessus de Termignon. Le temps est radieux. Nous nous mettons en route vers le Lac Blanc où nous mangeons notre repas tiré du sac. L’après-midi, nous baguenaudons dans l’alpage encore bien investi par l’agriculture moderne à cet endroit-là. Un passage par la chapelle Ste Marguerite nous a peut-être valu d’échapper au mauvais tempspromis. Nous terminons par la traversée du Plan du Lac. En face de nous, une très grande montagne : la Grande Casse (3855 m). A notre gauche, les glaciers de la Vanoise : l’Arpont, les Sonnailles…. Pas de doute, nous sommes en montagne. Au loin, nous apercevons le refuge de l’Arpont où nous dormirons lors de la 3ème nuit. A nos pieds, la très profonde Gorge du Doron de Termignon. Quelqu’un ose : « Y-a-t-il une tyrolienne pour traverser ? ».
Vers 16 h, installation au Refuge du Plan du Lac. L’assiette est abondamment et bonnement garnie. La bière est fraîche, la douche aussi si l’on ne débourse pas les 3 € demandés. Chili Con Carne.
Jour 2 : 07 septembre: La pointe de Lanserlia
8 h du matin, nous partons pour faire le tour de la Pointe de Lanserlia. Il ne fait pas chaud. On entend dire qu’il aurait gelé vers les 04 ou 05 heures du matin. A côté du refuge, un groupe a bivouaqué sous une bâche. J’étais bien dans mon lit…
La gardienne du refuge nous a suggéré d’inverser le sens de la boucle : la montée est plus douce, nous voyons le soleil franchir la crête des montagnes. Il vient nous réchauffer. Ses rayons jouent sur le décor minéral de l’endroit. C’est déjà une fête. Nous admirons 2 ou 3 inévitables lacs. Les sommets faciles de la Pointe de Lanserlia nous permettent de dominer le paysage.
La descente se fait face aux glaciers de la Vanoise. Elle est raide. Nous avons fait la boucle dans le bon sens. Merci à la gardienne. Retour vers le Refuge du Plan du Lac. Bière fraîche, douche… et couscous.
Jour 3 : 08 septembre: Du plan du Lac au refuge de l'Arpon
8 h du matin, le temps est plus doux, nuageux, ce qui n’est pas bon signe mais le lever du soleil est splendide. Nous descendons vers le hameau de l’Ile au confluent de la Leysse et du Torrent de la Rocheure. Nous descendons beaucoup, il va falloir remonter tout çà… Nous rejoignons le GR 5 qui est bien fréquenté. Nous pressons le pas, la pluie pourrait arriver dès 11 h. A main droite, les glaciers, à main gauche nous apercevons le refuge du Plan du Lac. Nous serpentons dans des ravins dont certains devaient être couverts par les glaciers il y a quelques décennies. La vie animale est riche. Des animaux domestiques d’abord, des troupeaux de brebis guidés par des chiens. Mais la vie sauvage aussi est là. Les marmottes grassouillettes seront bientôt prêtes à s’endormir pour l’hiver. Au-dessus de nous les oiseaux virevoltent. Nous sommes sidérés quand nous voyons arriver vers nous un bouquetin mâle : il s’arrête près de nous, nous regarde et repart. Un peu plus loin une femelle et ses 2 éterlous nous laissent passer à quelques mètres sans presque réagir. Protégés dans le Parc national de la Vanoise, les animaux ne nous voient peut-être plus comme des prédateurs ?
Vers 13 h, la pluie arrive. Heureusement, le Refuge de l’Arpont est à nos pieds. 3 minutes plus tard, nous sommes à l’abri. Bière fraîche, douche et bœuf en sauce tomate.
Jour 4 : 09 septembre: Le lac de l'Arpon puis retour à Termignon
Nous commençons par monter au Lac de l’Arpont : le démarrage est rude. Sans échauffement, nous faisons face à un premier tronçon abrupt. Puis l’ascension devient plus facile. Il faut cependant se méfier des dalles de roches, érodées par les glaciers, encore luisantes de la pluie de la nuit. L’ambiance est presque surnaturelle : le soleil essaie de se frayer un chemin entre les nuages. Quand il y arrive, la brume lui sert d’écran et filtre la lumière. Au loin, des silhouettes humaines semblent participer à un théâtre d’ombres. L’eau du lac de l’Arpont est presque émeraude. Au-dessus, le glacier de l’Arpont renvoie la lumière du soleil. Dire qu’il y a seulement 30 ans, le glacier et le lac étaient voisins…
Mais il nous faut redescendre sur terre et jusqu’à Termignon aussi. Nous repassons au Refuge de l’Arpont pour récupérer nos sacs à dos. Il nous reste encore plus de 1000 mètres à dévaler. A droite, une impressionnante cascade chute le long de la falaise. Au commencement, le sentier nous agace : nous ne perdons pas d’altitude. A peine nous fait-il perdre quelques mètres d’altitude qu’il remonte et remet les compteurs à zéro. Nous finissons par descendre quand même. Voici des arbres feuillus. Plus bas, nous apercevons le paysage civilisé et organisé par les activités humaines. Les prés d’un vert uniforme sont géométriquement cernés de haies et de barrières. Chemins et routes goudronnées permettent aux hommes de dominer le monde d’en bas et de lui arracher leur subsistance. Bientôt, le bruit des moteurs nous signifie que nous ne sommes plus dans le monde d’en haut.
Nous prenons la route. Nous faisons le plein de nos réservoirs, nous chargeons nos batteries. Vers 19 h, nous arrivons à Roanne.
Merci à tout le monde!
Christian